Arashiyama et le quartier de Sagano, une belle escapade depuis Kyoto

Visiter Arashiyama en hiver - Quartier de Sagano et rivière Katsura - Blog au gré des continents

Sommaire

  1. La beauté d’Arashiyama au lever du jour
  2. Visiter la célèbre bambouseraie d’Arashiyama
  3. Proche de la bamboo forest, le somptueux temple Tenryu-ji
  4. Le jardin Ōkōchi Sansō et son salon de thé, parenthèse enchantée à Arashiyama
  5.  Hors des sentiers battus, le temple de Jojakko-ji
  6. La Saga Toriimoto Preserved Street
  7. L’Adashino Nenbutsuji Temple et son allée de bambou
  8. Les statuelles du temple Otagi Nenbutsuji, une visite originale à Arashiyama
  9. Iwatayama, la montagne aux singes
  10. Coucher de soleil sur les rives pont Togetsukyo
  11. Comment se rendre à Arashiyama ?
  12. Où manger à Arashiyama ?
  13. Mon avis sur Arashiyama

La beauté d’Arashiyama au lever du jour

Note : 5 sur 5.

Depuis le centre de Kyoto, la ligne de bus 11 me mène en plein cœur d’Arashiyama, aussi connut sous le nom de Sagano. La brume nimbe les berges d’une aura mystérieuse, douce lumière matinale.

Le cours d’eau se sépare en deux rives au niveau du pont Togetsukyo. Au nord, la rivière Katsura et la célèbre bambouseraie. Au sud, la rivière Hogu et la montagne aux singes de Iwata.

Seules quelques barques fendent l’eau, silhouettes élégantes dans la quiétude de l’aube. Au loin, la neige recouvre les collines boisées, panorama à l’origine d’une estampe d’Hokusai.

Je longe une charmante rue commerçante, l’Ukyo Ward. Elle est jalonnée par kyrielle de cafés et boutiques fermées à cette heure.

À mi-chemin, l’Arashiyama Station dévoile une forêt de kimono. Une ribambelle de piliers aux motifs colorées émaillent les alentours de la petite gare, aquarelle de parme, de carmin et de cinabre. La célèbre bambouseraie n’est plus très loin.


Visiter la célèbre bambouseraie d’Arashiyama

Note : 4 sur 5.

Image d’Épinal de Kyoto, voire du pays tout entier, j’attendais la visite de la bambouseraie d’Arashiyama avec impatience. Sa beauté réside dans sa densité, d’une rareté notable à mon sens.

Dans la rosée hivernale, les rayons du soleil perce l’embrasure des bambous longilignes. Leur hauteur est ahurissante, sorte de canopée verdoyante. J’ai été surprise par la taille de la bambouseraie, relativement petite puisque la balade se conclut au bout de 500 mètres.

Quelques recoins permettent néanmoins de prolonger le parcours. Déjà les premiers pousse pousse arrivent, suivi de visiteurs lève tôt.

💡 À savoir : En janvier, j’ai pu profiter de la bambouseraie en toute quiétude. Pour l’apprécier sans la foule, je vous conseille de venir le plus tôt possible.


Proche de la bamboo forest, le somptueux temple Tenryu-ji

Journée pluvieuse à Arashiyama - Temple Tenryu-ji - Blog au gré des continents

Note : 5 sur 5.

Tout proche, le Tenryu-ji est un temple bouddhiste appartenant à l’école zen Rinzai. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce joyau spirituel fondé en 1339 vous accueille dans un écrin de sérénité, entre montagnes embrumées et jardin sec.

Le jardin paysager, conçu par le célèbre moine Musō Soseki, révèlent feuillages carmins ou parmes, somptueux reflet dans les eaux paisibles de l’étang Sōgen. Aux confins du jardin, cimes enneigées et pins majestueux prolongent la splendeur du lieu.

L’entrée au temple Tenryu-ji coûte 500 yens pour le jardin seul, ou 800 yens si vous souhaitez accéder également au Hojo, le bâtiment principal.

💡 À savoir :  Ne manquez pas le restaurant Shigetsu, une excellente adresse proposant une cuisine bouddhiste et végétarienne dans un cadre traditionnel. Idéalement, réservez en avance car son inscription au guide Michelin le rend plébiscité.


Le jardin Ōkōchi Sansō et son salon de thé, parenthèse enchantée à Arashiyama

Note : 5 sur 5.

J’ai fait la rencontre d’une japonaise adorable avec laquelle j’ai passé quelques heures. Nous explorons les abords de la bambouseraie ensemble, notamment l’Ōkōchi Sansō, un splendide jardin japonais.

Le jardin s’étend dans les hauteurs du mont Ogura. Par chance, le soleil nous offre une belle éclaircie. Cet halo de verdure fut choyé par son propriétaire Okochi Denjiro (1898-1962), ancienne star de cinéma.

Les chemins sinueux serpentent de pavillons en bosquets, véritable éden végétal où l’excellence de l’esthétique japonais se fond à la nature…

Si le prix d’entrée de 1000 yens peut rebuter certains visiteurs, cela assure une visite en toute sérénité. En outre, le billet inclue une dégustation de matcha et de wagashi, une pâtisserie traditionnelle.

💡 À savoir : Non loin de là, Okochi Sanso Gorge Observation Deck réserve un superbe panorama sur les vallées environnantes.


 Hors des sentiers battus, le temple de Jojakko-ji

Note : 5 sur 5.

Peu à peu, les conifères se mêlent aux bambous, forêt paisible au cœur de Sagano. Nous traversons une voie ferrée bucolique. La petite locomotive rouge fend le décor verdoyant en douceur.

Tout proche, le temple Jojakko-ji promet une balade féérique. En automne, la mousse veloutée et les érables majestueux forment un contraste saisissant. En hiver, la brume enveloppe les contrebas de Kyoto depuis le Jojakkoji Observatory.


La Saga Toriimoto Preserved Street

Note : 5 sur 5.

À l’orée du temple, la Saga Toriimoto Preserved Street semble figée dans le temps. La rue, semblable à la période Edo, est bordée de maisons au charme d’antan et de cafés surannés. Quelques singes curieux sont assis sur les toits de chaume et nous observent. Un ruisseau coule au loin. Un torii se dégage de l’épaisse végétation. Déjà les premières fleurs de cerisiers éclosent. La vie s’écoule paisiblement, réminiscence de ma journée à Nara.


L’Adashino Nenbutsuji Temple et son allée de bambou

Note : 5 sur 5.

Le long de la Saga Torrimoto Preserved Street, un petit escalier de pierre mène à l’Adashino Nenbutsuji Temple. Une fois votre billet de 500 yens acheté, l’entrée du temple débute par une allée de chênes au sol moussus, ceinte d’innombrables statuettes.

Fondé au VIIIe siècle par le moine Kūkai, une figure centrale du bouddhisme au Japon, ce temple fut érigé en hommage aux âmes oubliées. Ces personnes sans tombes ni noms, sont représentées par près de 8 000 petites statues de pierre, nommées rakan.

Dissimulée au détour d’un chemin, s’érige une splendide allée de bambou. Loin de l’affluence de la bambouseraie de Sagano, je suis seule sous les gigantesques tiges. Le vent bruisse dans les feuillages tandis que la douce lumière filtre au travers, phénomène appelé komorebi. Au bout de la petite bambouseraie, les collines brumeuses encerclent le cimetière du temple.

💡 À savoir : Ces derniers mois, l’Adashino Nenbutsuji Temple a connu un fort engouement sur les réseaux sociaux. Je tiens à rappeler que ce temple est avant tout un lieu sacré et un cimetière. Par ailleurs, les personnes souhaitant prendre une photo de la bambouseraie repartent souvent déçue par la taille de l’allée de bambou.


Les statuelles du temple Otagi Nenbutsuji, une visite originale à Arashiyama

Visite de Arashiyama - Temple Otagi Nenbutsuji - Blog au gré des continents

Note : 4 sur 5.

À quelques minutes de l’Adashino Nenbutsuji, le temple Otagi Nenbutsuji offre une visite originale à travers ses statuettes kawaii. Dans un halo de verdure, 1200 rakan de pierre sont disséminées dans le jardin du temple. J’ai aimé la diversité de leurs expressions faciales, tantôt souriantes ou malicieuses, affublées d’un bonnet, voire d’un verre de saké.


Iwatayama, la montagne aux singes

Note : 3.5 sur 5.

Le parc aux singes s’érige dans les hauteurs du mont Iwatayama, de l’autre côté de la rivière Hozu. Après une traversée du pont Togetsukyo, le sanctuaire Ichitani Munakata jinja réserve une belle vue sur le cours d’eau. Une vingtaine de minutes suffisent ensuite pour atteindre le mont Iwatayama.

Sur le trajet, quelques macaques japonais déambulent en totale liberté. Au sommet, le panorama est splendide. Un baraquement permet de nourrir les singes où les visiteurs se positionnent derrière un grillage.


Coucher de soleil sur les rives pont Togetsukyo

Note : 5 sur 5.

Je conclus cette journée féérique sur les rives du pont Togetsukyo. Depuis l’époque Heian (794-1192), ses berges sont prisées par la coure impériale comme lieu de promenade.

D’élégantes femmes vêtues de kimono marchent d’ailleurs dans la lueur mordorée de la fin d’après-midi. Les teintes du ciel se reflètent dans les eaux sombres de la rivière Katsura.


Comment se rendre à Arashiyama ?

Situé au nord ouest de Kyoto, plusieurs options permettent de joindre Arashiyama depuis Kyoto.

En train : Depuis la gare de Kyoto, les lignes Sagano et San-In mènent jusqu’à la station Saga-Arashiyama, à quelques encablures de la célèbre bambouseraie. Seconde possibilité, la ligne Hankyu conduit à la gare Hankyu Arashiyama, plus proche du parc aux singes d’Iwatayama.

En bus : Les lignes de bus 11, 28 ou 93 relie le centre-ville de Kyoto jusqu’au pont Togetsukyo, au cœur même d’Arashiyama

Le tramway Randen : un tramway pittoresque à emprunter depuis la station Shijô-Omiya, dans le centre de Kyoto. Un aller coûte 220 yens, soit environ 2€.


Où manger à Arashiyama ?

Arashiyama regorge de petits cafés délicieusement surannés, nichés dans des allées tranquilles où s’apprécient la douceur d’un dashi comme la finesse d’un matcha.

  • Parking Cafe ReUnion Arashiyama : ce foodtruck propose une chouette sélection de cafés à deux pas de la bamboo forest. Le staff parle anglais et est adorable.
  • eXcafe Kyoto Arashiyama Main Store : spécialités japonaises dans un superbe cadre traditionnel, situé proche de la gare
  • 囲と囲曲 byパンとエスプレッソと : à ne pas louper pour leurs délicieuses gaufres salées, un de mes coups de coeur
  • Café Rosé : idéal pour prendre un petit déjeuner traditionnel à côté de la bambouseraie
  • Dangoro : une adresse pas cher spécialisée dans les soba
  • Takara Sushi : d’excellents sushi dans ce restaurant tenu par un grand père d’une grande gentillesse
  • Musée et café fuutou : superbe pour boire un matcha dans la journée

Mon avis sur Arashiyama

Découvrir le pays du soleil levant - forêt de bambou - Blog au gré des continents

Arashiyama et le quartier de Sagano offrent un joli condensé de trésors kyotoïtes. De splendides villas en temples dissimulés, on souhaite prendre le temps, s’imprégner de son atmosphère si particulière. Ses agréables cafés s’érigent au détour d’une colline, parfois au bord de la rivière Katsura. Au delà de la célèbre bambouseraie, une journée à Arashiyama permet d’apprécier Kyoto et sa nature foisonnante, ce qui fera le bonheur de ceux qui aiment explorer, au gré des continents.

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