Visiter Nara en un jour, de pépites secrètes en incontournables

Visiter Nara au Japan - Les cerfs Sika - Blog au gré des continents

Aujourd’hui, je vous emmène visiter Nara en un jour, ancienne capitale impériale du Japon. De l’éminent Todai-ji et son Bouddha de bronze au sanctuaire Kasuga Taisha et ses milliers de lanternes, les trésors de la ville s’érigent autour du Nara Kôen. Dans cet écrin de verdure, réside les daims sacrés, considérés comme les messagers des Dieux. S’ils attisent la curiosité des voyageurs, visiter Nara en un jour réserve bien des surprises, pêle-mêle de temples, de maisons de bois et de sanctuaires séculaires. Le temps d’une escapade depuis Kyoto ou Osaka, je vous invite à admirer sa beauté,  sous les cerisiers en fleurs ou dans le silence doré d’un temple ancien.

Sommaire

  1. Matin : Départ d’Osaka pour visiter Nara
  2. L’Higashimuki Shopping Street
  3. Visiter Nara à travers le temple Kōfuku-ji
  4. Ukimido Pavilion
  5. Le Nara Kôen, à la rencontre des daims dans le parc de Nara
  6. Le Jardin Isuien  ou le jardin Yoshiki-ji, lequel choisir ?
  7. Le Todai ji, le temple incontournable à visiter à Nara
  8. Les pavillons secondaires de Todai-ji
  9. Temple Nigatsu-do
  10. Visiter Nara et son mont Wakakusa
  11. Visiter Nara et la forêt primitive de Kasugayama 
  12. Le restaurant Mizuya Chaya, mon coup de cœur à Nara
  13. Sanctuaire Kasuga Taisha
  14. Le charmant quartier de Naramachi, entre machiya, boutiques et cafés
    1. Visiter Nara au gré de ses machiya
    2. Visiter Nara, aux origines de la cérémonie du thé
  15. Comment se rendre à Nara ?
  16. Comment se déplacer à Nara ?
  17. Combien de temps faut-il pour visiter Nara ?
  18. Où dormir à Nara ?
  19. Où manger à Nara ?
  20. Quand visiter Nara ?
  21. Que faire autour de Nara ?
  22. Un jour à Nara, mon avis

➡️ Vous retrouverez ma carte avec toutes les informations relatives à Nara en fin d’article


Matin : Départ d’Osaka pour visiter Nara

Je quitte Osaka en début de matinée. Après 40 minutes de trajet, je suis déjà arrivée, prête à visiter Nara.

Attenant à la gare, l’office de tourisme propose des plans de la ville en français. Il vous suffit ensuite de longer la Sanjo Dori Street, une rue très agréable jalonnée par kyrielle de magasins kawaii.

💡À savoir : Dans la Sanjo Dori Street, je recommande notamment les mochi de Nakatanidou et le melon pan de Nijiiro Melon. Les deux échoppes sont malheureusement fermées à cette heure matinale. 


L’Higashimuki Shopping Street

Note : 4 sur 5.

Propice au vagabondage par temps pluvieux, je bifurque par le Higashimuki Shopping Street, une rue commerciale couverte, bordée d’échoppes surannées.

Les alentours se composent de ruelles étroites et de minuscules temples qui me mènent à l’orée de l’étang Sarasawa.


Visiter Nara à travers le temple Kōfuku-ji

Note : 4 sur 5.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le temple Kōfuku-ji se reflète dans l’eau de l’étang, dentelles de tuiles vernissées.

Initialement construit à Kyoto, il fut déplacé à Nara en 710 par le clan Fujiwara. À son apogée, plus d’une centaine de bâtiments s’élevaient en son sein.

De nos jours, les édifices restants abritent le musée des trésors nationaux. Restaurée récemment, la pagode à 5 étages s’érigent fièrement comme la seconde plus haute du pays.

💡À savoir : Par manque de temps et du fait de l’heure matinale (avant les horaires d’ouverture), je n’ai pas eu la possibilité d’explorer davantage le Kōfuku-ji. En effet, visiter Nara en un jour nécessite de faire des choix tant la ville recèle de splendeurs…


Ukimido Pavilion

Note : 5 sur 5.

Avancé sur l’eau et ceint d’une végétation luxuriante, je découvre l’Ukimido Pavilion, halo de sérénité. La ville s’éveille peu à peu, encore alanguie par la rosée automnale.

En journée, jeunes mariés et écoliers investissent les berges, mais pour le moment, pas une once de voyageurs à l’horizon. Seuls quelques hérons fendent l’eau.

Déjà, les premières feuilles de momiji (l’érable japonais) éclosent en une cacophonie de lueurs orangées.

Découvrir le Kansai - Ukimido Pavilion - Blog au gré des continents

Le Nara Kôen, à la rencontre des daims dans le parc de Nara

Note : 4.5 sur 5.

À présent, je ne suis plus qu’à quelques encablures du parc de Nara où se concentrent l’essentiel des sites majeurs. Assez rapidement, les daims sacrés apparaissent, tout comme les premiers voyageurs d’ailleurs.

Vous pouvez approcher les biches facilement et certaines s’inclineront même en espérant recevoir de la nourriture en retour !

En cas de pluie, le Musée National de Nara offre une jolie visite à travers sa collection de céramiques et de reliques bouddhistes.

️Comme les abords du parc sont très prisés, s’en éloigner permet d’apprécier davantage le contact avec les cerfs à mon sens.

💡À savoir : Je ne conseille pas forcément de nourrir les daims car ils peuvent être très insistants. Néanmoins, de nombreux stands vendent des shika senbei (gateaux de riz) pour 200Y. S’ils sont peu farouches, ce sont néanmoins des animaux sauvages qui peuvent s’avérer imprévisibles.


Le Jardin Isuien  ou le jardin Yoshiki-ji, lequel choisir ?

Note : 5 sur 5.

À quelques encablures, deux superbes jardins réservent une parenthèse de sérénité au cœur de la ville.

Le plus connu est le Jardin Isuien. Au-delà de sa splendeur automnale, il se démarque également par son superbe restaurant traditionnel, le Sanshu-tei. Ses frais d’entrée de 1000 yens donnent également accès à un petit musée.

Le Jardin Yoshiki-ji et sa maison de thé se veulent plus tranquilles encore, pour visiter Nara à l’écart de la foule.

💡À savoir : Pour déjeuner dans le quartier, il est possible de déguster de succulentes nouilles soba dans un cadre traditionnel au restaurant Soba-dokoro Kitahara


Le Todai ji, le temple incontournable à visiter à Nara

Note : 5 sur 5.

Après cette halte paisible, l’animation reprend son plein vers le Todai-ji, LE lieu sacré à visiter à Nara. Une large allée permet de rejoindre celui qu’on nomme « le grand temple de l’est ».

Haute de 29 mètres, la gigantesque porte Nandaimon m’a particulièrement impressionnée. Datant du XIIème siècle, elle sépare le monde des vivants du monde sacré.

Le pavillon Daibutsu-den, est la plus grande construction en bois du Japon. En son sein, réside le Daibutsu. Ce Bouddha assis en bronze a une envergure 18 mètres pour 250 tonnes, encore plus imposant que celui de Kamakura.

💡À savoir : Il existe une ouverture dans un des piliers du Todai ji. Sa dimension correspondrait à la taille de la narine de Bouddha. Si vous parvenez à rentrer à l’intérieur, votre chemin vers l’illumination serait simplifié.


Les pavillons secondaires de Todai-ji

Note : 5 sur 5.

Si nombre de voyageurs s’en tiennent au Todai-ji, je vous enjoins à découvrir les pavillons secondaires. Nichés au cœur de la forêt, ils réservent de belles surprises.

À l’orée du Todai ji, un imposant torii vermillon précède une allée de pins. Les daims disséminées derrière les arbres agrémentent la courte ascension vers le sommet de la colline jusqu’au temple Nigatsu-do.


Temple Nigatsu-do

Note : 5 sur 5.

Jalonné de lanternes de pierre, le temple Nigatsu-do offre une vue panoramique sur Nara. Le paysage doit être mirifique au printemps, alternance de toits d’ardoise et de pétales rose poudrées.

J’ai beaucoup apprécié déambuler entre les annexes alentours, notamment vers le sanctuaire Tamukeyama Hachiman.

💡À savoir : À la tombée du jour, la lumière des lanternes confère une atmosphère irréelle au Todai-ji et ses environs.


Visiter Nara et son mont Wakakusa

Note : 5 sur 5.

Je longe ensuite une rue tranquille, ponctuée de petits commerces d’un côté, et de cerfs curieux de l’autre, en direction du mont Wakakusa.

Véritable océan de verdure, son calme contraste avec l’affluence du parc de Nara. Les cerfs, peut-être lassés de l’effervescence citadine, semblent eux aussi apprécier cette tranquillité, comme au Mont Misen, à Miyajima.

Découverte de la ville des daims - Mont Wakakusa - Blog au gré des continents

💡À savoir : Les habitants apprécient venir à Wakusayama en fin de journée. Lorsque le soleil embrase le ciel au crépuscule, j’imagine que la vue est splendide.


Visiter Nara et la forêt primitive de Kasugayama 

Note : 5 sur 5.

Mes pas me portent ensuite jusqu’à la forêt primitive de Kasugayama. La végétation s’accentue, plus humide et densifiée. Les lanternes de pierre s’entrelacent aux racines des conifères. Le bruissement des feuilles m’apaisent, doux rêve éveillé.


Le restaurant Mizuya Chaya, mon coup de cœur à Nara

Note : 5 sur 5.

Alors que je suis seule dans ce décor enchanteur, je débouche sur une clairière. Au milieu des bois, une petite cabane au toit de chaume, la Mizuya Chaya, permet de déjeuner dans ce cadre ghibliesque.

Je suis l’unique cliente, attablée sur un banc de bois, j’observe les cerfs sika par la fenêtre.


Sanctuaire Kasuga Taisha

Note : 5 sur 5.

Après un bol de ramen réconfortant, je me dirige vers le Sanctuaire Kasuga Taisha. Comme dans un rêve, je me revois sortir de la bâtisse. J’emprunte un chemin où de minuscules temples se révèlent derrière les feuillages exubérants.

Peu à peu, les quelques 2000 lanternes se révèlent, ceintes de troncs à la silhouette rassurantes. ️Ces dernières sont allumées deux fois par an, durant les festivals de Setsubun en février et de Obon en août.


Le charmant quartier de Naramachi, entre machiya, boutiques et cafés

Note : 4 sur 5.

Après ce moment hors du temps, je regagne le quartier de Naramachi, traversé le matin même lorsque les boutiques étaient encore closes. En journée, ses ruelles regorgent de boutiques, cafés et temples.

J’ai déambulé sans but précis jusqu’au Tsubai Market, un ancien marché à l’ambiance résolument rétro. Entre les étroits corridors, quelques commerces résistent encore.

️Si vous en avez la possibilité, découvrir le Tsubai Market permet de visiter Nara hors des sentiers battus et de valoriser ses commerçants qui manquent de visibilité.

Visiter Nara au gré de ses machiya

Note : 4 sur 5.

De nombreuses machiya sont disséminées dans le quartier de Naramachi. Ces maisons séculaires se caractérisent par leur aspect traditionnel, sol de tatami et panneaux de bois.

Naramachi Koshi-no-ie offre une jolie visite gratuite tandis que la résidence Imanishike Shoin 今西家書院 permet de déguster un thé dans un environnement enchanteur. Personnellement, j’ai adoré la Naramachi Nigiwai-no-le et son jardin verdoyant.

Visiter Nara, aux origines de la cérémonie du thé

Note : 5 sur 5.

La cérémonie du thé, ou sado, serait originaire de Nara, ce qui en fait un lieu de choix pour assister à cet art minutieux. Le temple Jiko-in, bien que quelque peu excentré, propose des cérémonies mémorables et privatisables.


Comment se rendre à Nara ?

Avantage indéniable, Nara se situe à moins d’une heure en train de Kyoto et Osaka.

Depuis Kyoto, la ligne Kintestu (non inclue JR pass) ou la ligne JR Nara (inclue JR PASS), permettent de rejoindre l’ancienne capitale impériale en 50 minutes.

Depuis Osaka, la Kansai line (inclue JR pass) ou la ligne Kintestu (non inclue) relient les deux villes en 40 minutes environ.


Comment se déplacer à Nara ?

Visiter Nara à pied est tout à fait faisable. La gare Kintetsu est légèrement plus proche du parc de Nara Koen (15 minutes contre 30 minutes pour Nara Station).

Les sites majeurs de la ville sont quant à eux concentrés dans le parc. Pour vous déplacer plus rapidement, je vous recommande de louer un vélo.

💡À savoir : En sortant de la gare Kintestu, ne manquez pas l’office de tourisme où vous pourrez avoir un plan francophone de la ville.


Combien de temps faut-il pour visiter Nara ?

Vous l’aurez compris, visiter Nara en un jour est possible. Cependant, j’ai manqué de temps et je regrette de ne pas avoir pu m’imprégner en profondeur de la ville.

Je pense que séjourner plusieurs jours à Nara permet d’apprécier son ambiance pleinement, notamment à l’aube et au crépuscule, en toute quiétude.


Où dormir à Nara ?

Bien que je ne l’ai testé, le shukubo Gyokuzo-in semble l’endroit rêvé pour dormir à proximité de Nara. Cet hébergement se trouve dans le temple Shigisan Chōgosonshi-ji, situé à 15 minutes en train de la Nara Station.

Ce séjour atypique se démarque entre autres par la cérémonie du feu à l’aube et la Shôjin ryôri, la cuisine végétarienne des moines.


Où manger à Nara ?

Visiter Nara passe aussi par ses adresses gourmandes, dissimulées dans de petites ruelles ou parfois en plein cœur de la ville.

  • Nijiiro Melon : excellent melon pan dans la Sanjo Dori Street, la rue reliant la gare au parc de Nara
  • Nakatanidou : situé dans la même rue, la confection de ces mochi  à la texture exceptionnelle est un sacré spectacle
  • Soba-dokoro Kitahara : ce petit restaurant se situe à deux pas des jardins de Isuien et Yoshiki-en et propose de délicieuses nouilles soba dans un cadre traditionnel
  • Machiya わ Cafe 壺音洞 : juste à côté de la gare Kintetsu, ce café dans une magnifique machiya prépare un déjeuner délicieux
  • Mizuya Chaya : mon coup de cœur, une hutte au toit de chaume dans la forêt où manger un simple bol d’udon et de tempura

Quand visiter Nara ?

Nara revêt des charmes singuliers tout au long de l’année. En hiver, la neige et l’affluence moindre sont propices à une découverte plus sereine. L’été, la forêt primaire de Kasugayama offre une halte ombragée salvatrice. Les périodes les plus prisées restent le printemps pour les cerisiers en fleurs et l’automne, durant le koyo.

️Comme évoqué précédemment, les lanternes du sanctuaire Kasuga Taisha s’allument lors de Setsubun le 3 février, pour célébrer le printemps et chasser les mauvais esprits, et Obon, la fête des morts qui a lieu mi-août.

💡À savoir : du 1er au 14 mars a lieu l’Omizutori, un festival bouddhiste vieux de plus de 1200 ans qui se déroule au sein du Todai-ji. Chaque soir, un rite flamboyant investi Nara composé d’immenses torches enflammées. Son point d’orgue a lieu le 12 mars, au gré d’une cérémonie encore plus impressionnante.


Que faire autour de Nara ?

Au-delà de la ville éponyme, la préfecture de Nara dissimulent maints trésors. Ikoma et son ambiance ghibliesque.

Imaicho au fil de son quartier traditionnel préservé. Asuka, ancienne capitale impériale ceinte de rizière. Uda et ses 48 cascades. Le temple Horyuji, plus ancien bâtiment en bois du monde. Hasedera et sa somptuosité. Et bien d’autres encore… Ces pépites donneront lieux à un nouvel article d’ici quelques mois.

Découvrir Hasedera - Préfecture de Nara - Blog au gré des continents

Un jour à Nara, mon avis

Voyage au Japon - Pépites secrètes - blog au gré des continents

Rien que pour son millier de daims en totale liberté, j’ai adoré Nara. Néanmoins, je pense que visiter Nara en un jour peut être décevant selon l’affluence et les sites découverts. Ce fut pour moi un coup de cœur, car j’ai alterné incontournables et pépites moins connues. Je reviendrai visiter Nara plus en profondeur. À l’écart du parc, je pense notamment au quartier de Nishinokyo et au palais de Heijo. Ces idées seront bien évidemment l’objet d’un nouvel article, au gré des continents…

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